Bossez votre SEO en interne !
“On a une super offre, mais trop peu de trafic organique. Faut-il payer une agence SEO ? Un freelance SEO ? Recruter un spécialiste du SEO ? Donner la responsabilité SEO à quelqu’un en interne ?” C’est la dernière option qui est explorée ici. Au programme : pourquoi lancer une initiative SEO en interne, et comment faire ? Cet article s’adresse aux startups assez early stage. Aucun conseil d’expert, mais un simple retour sur ce qu’a été le lancement du SEO en interne comme un sujet à part entière chez Ignition. Si votre entreprise compte une cinquantaine de salariés et que vous avez déjà un responsable SEO, passez votre chemin !
Lancer le SEO en interne, pourquoi donc ?
Il est possible de donner la casquette de responsable SEO en interne, à un membre de votre équipe intéressé par le sujet. Cela présente, bien sûr, des avantages et des inconvénients, que voici.
Les "-" d’un responsable SEO en interne :
- Potentiel manque de professionnalisme, besoin d’expertise sur un sujet dont les best practices changent tous les ans / 2 ans. Donc soit besoin de grosse professionnalisation, soit besoin de shift vers une agence / un temps plein sur le sujet à terme. C’est une solution de transition.
- Besoin d’une personne en SEO interne très solide car vous reposerez entièrement sur elle pendant la période où elle prend cette casquette.
- Mise en route : besoin de formation (freelance ? réseau ?) ou temps d’apprentissage un peu longuet. Chez Ignition, une freelance nous a fait une formation en deux jours pour combler notre manque d’expertise.
- Si besoin de mettre les bouchées doubles, attention à ce que votre ‘responsable SEO’ interne ait du temps dispo pour ça.
Les "+" d’un responsable SEO en interne :
- Déblayage peu coûteux : permet d’explorer en quelques mois les possibilités SEO et de décider si ça vaut le coup de passer à la vitesse supérieure (agence, recrutement d’un CDI sur le SEO…).
- Production de nouveau contenu en coordination avec votre responsable SEO interne. Vous savez quoi publier, et être capable d’établir des prios à tout moment sans attendre le retour d’une agence.
- Partenariats qui se déclinent en backlinkings (liens vers votre site qui boostent votre notoriété).
- Changer de positionnement = bouger votre positionnement SEO. Vous pouvez donc intégrer le SEO à votre réflexion stratégique et réagir plus vite à un pivot en préparant votre contenu.
- Le SEO a besoin d’une certaine dose de travail de fond, qui coûte moins cher en interne qu’en agence : retravailler du contenu existant, et soigner les backlinks existants, aller en chercher d’autres.
- Création d’une expertise en interne qui peut être transmise à un responsable SEO interne embauché à temps plein sur ce seul sujet. Si vous décidez au contraire de travailler avec des prestataires, vous aurez quelqu’un d’assez solide en interne pour être leur interlocuteur dédié.
Quels outils pour commencer à bosser le SEO ?
Outils SEO gratuits
Un SEO en interne peut utiliser :
- La Google Search Console est un incontournable, fourni gratuitement par la firme américaine.
- Si vous utilisez WordPress, aucune hésitation à avoir ! Utilisez Yoast, qui vous offre une interface de gestion fonctionnelle et quelques conseils sympas.
- ScreamingFrog a une version gratuite et permet des audits techniques bien sympas.
Outils SEO payants
Les questions que j’ai posées sur les groupes facebook de l’écosystème startup français ont mené des réponses unanimes pour mener son SEO en interne. Utilisez SEMRush. Pour 100€ / mois, vous aurez un outil exhaustif. Ce n’est pas le meilleur outil sur tous les sujets, mais c’est un outil qui fait le travail sur l’ensemble des sujets importants.
- Volumes de recherche sur tous les mots clés sur lesquels vous voulez vous positionner.
- Analyse technique des pages de votre site.
- Gestion des backlinks.
- Analyse des mots-clés pour des créations ou optimisations de page.
- Analyse de la concurrence (sémantique, backlinks).
Si vous avez besoin de devenir plus pro en SEO interne sur le sujet au bout de quelques mois / un an :
- ScreamingFrog a aussi une version payante pour une centaine de livres par an. Ce qui permet de faire un crawl aux petits oignons et de dénicher tous les petits problèmes techniques à corriger.
- RMTech permet d’auditer votre site et de trouver rapidement les gros axes d’amélioration. Prix au volume.
Comment prioriser vos initiatives SEO ?
Il peut être très intéressant de faire un audit complet avec un freelance afin de partir sur des bases saines et solides. Le responsable SEO en interne déroulera ensuite la stratégie.
En 1 : Big Quick SEO Wins (0–3 mois)
Assurez-vous que votre site a tout ce qu’il faut :
- Un robots.txt et une sitemap qui indexe votre vrai contenu, et désindexe toutes les pages factices que vous ne voudriez pas exposer (anciennes pages ou pages créées sans que vous le vouliez par votre CMS). N’exposez que votre vrai contenu, de qualité.
- Des titres et des métadescriptions qui claquent et convertissent depuis Google Search.
- Utilisable en mobile, un point important à aller chercher puisque Google juge d’un site principalement sur sa version mobile.
- Boostez vos pages qui rankent bien. Si vous avez des pages stars ou des articles stars, retravaillez le contenu et les liens internes vers ces pages de sorte à aller chercher les premières places sur Google.
- Assurez-vous que le maillage interne de votre site ne soit pas catastrophique : pages bien reliées entre elles, réorganisez le tout pour éviter la profondeur inutile.
- Allez chercher les backlinks pertinents. Linkez vers vos bons partenaires et arrangez-vous pour qu’ils linkent vers vous, en prenant soin de travailler les ancres.
- Allez corriger toutes les erreurs 40x et 50x que vous indique la Google Search Console.
En 2 : Musclez votre jeu SEO (3–6 mois)
- Diminuez le temps de chargement de vos pages, passez le test Google. Ça demande de passer pas mal de temps dans du technique. Plus votre temps de chargement est anormalement long, plus il est préférable de le traiter tôt.
- Assurez-vous d’avoir un contenu significatif si ce n’est pas encore le cas, créez des cocons sémantiques.
- Solidifiez le maillage interne, voyez où vous pouvez créer du lien interne pertinent.
- Lancez des initiatives backlinks plus grande échelle et partez chercher des backlinks de “star” (sites qui touchent des millions de visiteurs, sites en .edu et en .gov, etc.)
En 3 : Inscrivez votre stratégie SEO dans la durée (>6 mois)
- Tenez-vous informé(e) des best practices via quelques newsletters sympas, blogs et évènements.
- Retravaillez votre contenu pour l’améliorer en continu.
- Entretenez vos backlinks et ranimez ceux qui meurent.
- Commencez à penser au next step : à qui donner ce sujet que vous avez fait grossir ? Quel est le meilleur choix pour votre boîte ?
Optimiser le SEO d’un article ? Un cas concret.
Je me contenterai de poster les quelques conseils que nous avons donnés à la freelance avec qui nous travaillons. Il s’agit de quelques guidelines qui font qu’un article est un bon contenu SEO. Rien de fou, mais des guidelines actionnables et partageables à votre équipe marketing ou tout collègue qui s’essaie à des articles.
Démarche générale
On va tenter :
- De ranker sur un mot clé (contenu lié à ce mot-clé, optimisation du CTR depuis Google Search).
- D’être identifiés par Google comme un bon contenu.
Pour ça, pas mal de travail, de la stratégie et du contenu, du plus au moins important (Title > metadescription > balises > Contenu > Images).
Choix du mot-clé
1 ou plusieurs mots-clés, mais en petit nombre. Dans l’idéal, prendre la décision avec SEMRush.
Titre initial : 5 conseils pour sortir du lot parmi des milliers de candidats.
- On cherche les divers volumes sur les synonymes, en restant cohérents avec l’article :
- “candidat sortir du lot” = 60
- “candidat se démarquer” = 80
- “se démarquer en entretien” — 100 mais moins cohérent avec l’article, pas bien
2. On va ranker sur “candidat se démarquer”.
Si vous n’avez pas encore SEMRush, https://moz.com/explorer/ suggère de meilleurs mots et donne quelques volumes de recherche gratuitement.
Title et métadescription
- Titre qui fait envie et donne envie de cliquer (“5 astuces pour…” et autres best practices. C’est le titre qui apparaît dans les recherches Google, donc c’est là que se joue le CTR !)
- Insérer le mot-clé le plus tôt possible dans le titre. Si Dupond recherche un article qui parle de courgettes, il va chercher si le mot “courgette” apparaît dans le titre. Facilitons-lui la tâche.
- Titre pas trop long (50–60 si possible, voir encart Yoast sur WordPress)
- Mettre une metadescription liée à l’article. DONNER ENVIE AUX INTERNAUTES DE CLIQUER SUR CE LIEN, ne pas laisser quelque chose de générique. Exemple :
- Si vous êtes en manque d’inspiration en tant que SEO interne, tapez votre sujet dans la barre de recherche Google et regardez ce que fait la concurrence, idéalement ceux qui sont dans le top 3. Vous accédez en plus aux titles et métadescriptions qui fonctionnement le mieux pour vous en inspirer, tout en respectant votre mot-clé !
Contenu
Travaillez votre contenu SEO interne :
- Structurer le tout comme on structurerait un Google doc (le h1, unique, est le titre, les titres de parties commencent donc au h2)
- Intégrer le mot clé dans les balises h2, h3, h4 quand possible.
- Remplir les balises alt des images insérées, en y mettant si possible le mot clé.
- Essayer d’avoir un max de voyants Yoast au vert (longueur du contenu, lisibilité, mots de transition).
- Petit check sur http://hemingwayapp.com/ de sorte à supprimer les passages trop longs.
- Éviter les paragraphes de plus de 300 mots et ne pas hésiter à subdiviser un paragraphe trop long. Ça crée de la balise hX, et ça rend l’article bien plus intelligible.
Optimisation technique
Un vrai SEO interne n’oublie pas la technique :
- Linker depuis d’autres articles et d’autres pages du site vers cet article (3–4 minimum).
- Linker depuis cet article vers d’autres articles et d’autres pages du site (3–4 minimum).
- Dans l’idéal, réfléchir à quels sites extérieurs pourraient linker vers cet article quand il s’agit d’un bel article bien chiadé. Interview de bidule, ancien de HEC => HEC mise au courant de sorte à créer du backlink.
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