3 vrais conseils pour manager efficacement en temps de crise

Le rôle du manager en période de crise est aussi complexe qu’essentiel. Entre vision stratégique, prise de décision rapide et capacité à maintenir un cap malgré les turbulences, chaque crise redéfinit les contours du leadership. Et si, au lieu de chercher à tout contrôler, la clé résidait dans l’art de s’adapter, d’écouter et de réinventer ses propres pratiques ?

Comprendre les enjeux du management en période de crise

Les crises ne laissent aucun préavis. Elles surgissent, bouleversant l’organisation et testant les limites du management. Si vous ressentez une perte de repères en ce moment, vous n’êtes pas seul. 62 % des entreprises ont affronté plusieurs crises au cours de ces dernières années selon le cabinet de recrutement Roberts Walters.

Dans ce contexte, chaque manager devient une ressource clé, celle d’être la garante de la continuité entre l’équipe et l’entreprise, entre les objectifs et les moyens disponibles.

Un management efficace en temps de crise repose sur trois piliers essentiels : comprendre les enjeux, réagir avec lucidité, et anticiper l’avenir. Ces moments d'incertitude exigent des compétences précises et une capacité à transformer le chaos en opportunité.

Les situations critiques amplifient les tensions et les défis de plusieurs manières :

  • Les attentes explosent : Les collaborateurs et salariés recherchent désespérément des repères solides pour préserver leur motivation et leur engagement.
  • La pression s’intensifie : Les décisions doivent souvent être prises dans un contexte flou et sous une forte contrainte temporelle. Cette accélération accroît les risques et complexifie la gestion de chaque situation.
  • La confiance devient se fragilise : Les liens au sein de l’équipe sont déjà mis à rude épreuve par les incertitudes et tensions ambiantes. Il faut éviter toute maladresse qui pourrait être mal interprétée. 

Elles peuvent également s’entremêler, notamment dans les crises à venir. Une perception partagée par la majorité des salariés français : selon l’institut Viavoice, 59 % d’entre eux estiment que les organisations doivent être prêtes à faire face à des défis de plus en plus complexes.

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Dans ces moments, un manager n’est pas (seulement) un décideur. On n’attend pas nécessairement de lui qu’il ait toutes les bonnes réponses. 

Ce qui importe davantage ? Une vision qui rassemble, portée avec clarté et honnêteté ! 

Chaque action devient alors déterminante : choisir les bonnes pratiques, maintenir une direction cohérente, et articuler un plan concret et réalisable. Oui c’est difficile à percevoir sur le moment, mais les crises, loin de tout anéantir, révèlent souvent des forces insoupçonnées et ouvrent la voie à de nouvelles opportunités. Et pour cause, elles exigent bien plus qu'une figure de leadership inébranlable ou une posture d’autorité indiscutable. Mais appellent une capacité à inspirer, une agilité pour s’ajuster au fil des heures, et une posture résolument tournée vers la santé collective.

C’est cette approche qui devient la clé pour maintenir l’équilibre, renforcer la confiance, et transformer l’adversité en levier de croissance.

Prendre du recul sur vos pratiques, c’est la première étape pour un leadership plus efficace et une meilleure dynamique d’équipe. Testez gratuitement votre niveau managérial ici. 

Les types de crises : quelles différences ?

Toutes les crises ne se ressemblent pas. Chacune a sa propre dynamique, ses propres déclencheurs, mais une constante demeure : leur impact est systémique. Comprendre leur nature, c’est le premier pas vers une gestion adaptée.

Crises économiques : maintenir l’équilibre dans la tourmente

Ce n’est un secret pour personne, la pression économique de 2025 met les organisations à rude épreuve, avec un contexte de financement restreint et des marges de manœuvre réduites. 

Les investisseurs recherchent des modèles solides, tandis que les collaborateurs doivent continuer d’innover dans un environnement souvent incertain.

Pour les managers, il s’agit d’adopter une posture de leader stratégique : revoir les priorités sans étouffer la dynamique d’équipe, trouver des solutions pour optimiser les ressources disponibles mais surtout… rassurer.

Crises sociales

Les crises sociales ne surgissent pas de nulle part. Elles sont très souvent le résultat de tensions accumulées, de ressentiments tus et d’attentes ignorées. Lorsqu’elles éclatent, elles exposent des fragilités profondément enracinées dans l’organisation interne. Pour un manager, ces situations deviennent un véritable terrain d’équilibriste.

Comment tracer la frontière entre écoute et action ? Entre un soutien sincère et le maintien d’un équilibre collectif ? 

Ces moments dépassent le strict cadre du travail pour toucher à des enjeux profondément humains : le besoin de reconnaissance, la quête de sens, et parfois même des blessures enfouies depuis longtemps.

La clé ? Rester ancré, faire preuve d’empathie, et accueillir les émotions sans les évacuer sous prétexte qu’elles n’auraient pas leur place dans le monde professionnel.

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Crises organisationnelles

Un départ-clé, une restructuration, une fusion… Ces bouleversements chamboulent généralement l’ADN même de l’entreprise. Ce n’est pas tant l’ampleur du changement qui définit l’enjeu, mais la manière dont il est perçu. 

Les repères se déplacent, les équipes se réorganisent dans l’urgence. Chaque manager se trouve face à une double tâche : maintenir la confiance tout en (re)définissant les contours du rôle de chacun.

Face à des crises de plus en plus complexes, se former pour mieux gérer les situations critiques devient indispensable. 

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1. Prioriser les actions pour maintenir la performance

Les crises ne laissent aucune place à la dispersion. Un bon manager en temps de crise sait qu’il faut trier l’essentiel du superflu. 

Face à des ressources limitées, il faut savoir réaligner les efforts sur ce qui compte vraiment. Permettre à chaque ressource doit être allouée de manière stratégique, sans diluer les efforts. 

Repérer les tâches à fort impact, recentrer les priorités et savoir mettre certains projets en stand-by : voilà l’équilibre stratégique qu’un manager doit maîtriser !

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2. Adapter une communication pour soutenir les collaborateurs

Quand tout vacille, ce n’est pas juste un chiffre d’affaires ou un calendrier de projets qu’il faut sauver : ce sont les personnes qui composent avec. Dans un contexte de crise, les collaborateurs ne se contentent pas d’être débordés, ils sont (trop) souvent émotionnellement à bout. 

Ignorer l’impact émotionnel, c’est comme laisser un pneu crevé sur une Formule 1 : on ne va pas très loin. Offrir un espace d’écoute, c’est donner les outils pour arriver à  tenir la course.

Les managers jouent un rôle clé dans cette période, Ils doivent repérer les signes d’épuisement ou de détresse chez leurs équipes : absences répétées, baisse de performance, tensions dans l’organisation... 

Il faut savoir observer, tendre l’oreille et en parler ouvertement pour créer de véritables espaces d’échange. Quand la rétention d’information s’installe, elle nourrit les doutes et divise. Au contraire, un environnement où la transparence est la règle renforce la cohésion et l’engagement.

Alors, comment transformer ces échanges en levier ? Tout passe par des initiatives concrètes comme : 

  • Des groupes de parole réguliers où les collaborateurs peuvent partager leurs ressentis, encadrés par un professionnel ou un manager formé.
  • Un échange en séance individuelle pour donner la possibilité de consulter en toute confidentialité. Cette invitation peut désamorcer des conjonctures délicates avant qu’elles ne dégénèrent.
Soutenir, c’est investir. Une équipe qui se sent écoutée est une équipe qui tient le cap, même face aux tempêtes les plus imprévisibles.

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3. Ne pas avoir peur d’innover

La crise, aussi brutale soit-elle, est une école d'innovation (oui, oui).

L’incertitude brise les routines et force à réinventer. C’est là que le manager devient un catalyseur d’idées. On dit souvent que la nécessité est la mère de l’invention, et cela n’a jamais été aussi vrai.

Lorsqu'une crise survient, ce n'est pas le manuel de gestion classique qui va sauver la situation, mais bien la capacité à se réinventer. Dans un environnement où les repères vacillent, ce sont les compétences de leadership qui vont permettre de redresser la barre.

Il faut pouvoir accepter l'incertitude et même l'utiliser comme tremplin pour développer de nouvelles idées. Ce n’est plus le moment de s’accrocher aux pratiques théoriques, mais de créer des solutions innovantes, ancrées dans la réalité du terrain, parfois même en prenant des risques calculés.

Les objectifs doivent être repensés. Le management devient une danse entre réactivité et anticipation. Les KPI doivent être repensés, adaptés. 

Il faut savoir guider ses équipes, mais aussi savoir prendre du recul, faire preuve de souplesse, et ouvrir le champ des possibles pour renforcer l’engagement.

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Quelle posture adopter pour manager en temps de crise ?

Adopter une posture d’écoute collaborative

La crise a cette manie de figer les énergies, de multiplier les silences gênants dans les réunions. Ici, le rôle du manager, c’est de jouer les accélérateurs d’échanges : débloquer les non-dits, faire circuler les idées, et montrer qu’ensemble, on peut dépasser les obstacles.

La vraie magie, c’est quand l’équipe se remet en mouvement non pas par contrainte, mais par adhésion.

L’écoute active devient alors une stratégie : capter les signaux faibles, répondre aux besoins implicites, et transformer les tensions en opportunités de dialogue. Cultiver une écoute attentive et montrer de la vulnérabilité – pas pour se dévoiler, mais pour inspirer – permet de transformer un blocage en levier de collaboration. C’est cette posture qui fait émerger des solutions inattendues.

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Adopter une posture du manager-coach

Naviguer en pleine crise, c’est un peu comme être en mer par temps d’orage : la boussole devient l’outil le plus précieux dans un temps hasardeux. 

Un manager traditionnel cherche à maintenir le cap coûte que coûte, en donnant des directives et en surveillant les performances. Mais un manager-coach change de posture. Il inspire et aide son équipe à trouver ses propres repères, tout en s’appuyant sur les siens : les données. 

Ces indicateurs clés comme la performance, la satisfaction ou encore la charge de travail lui offrent une vision objective pour orienter son accompagnement. Mais il ne suffit pas de collecter des chiffres, il faut surtout savoir les utiliser pour créer des espaces de dialogue ouverts : 

  • Remplacez les « où en es-tu ? » par « comment tu te sens sur ce projet ? » ou « qu’est-ce qui te bloque ? ». L’idée, c’est de poser des questions qui ouvrent les perspectives sans orienter les réponses.
  • Donnez un feedback constructif et immédiat. Valorisez ce qui a bien fonctionné avant de pointer les axes d’amélioration, et soyez précis. Exemple : « Ton organisation sur le dernier livrable était top, mais il manque encore un peu de clarté sur la présentation. Comment on peut travailler ça ensemble ? ».
  • Allégez la pression en période de surcharge. Si un collaborateur montre des signes de fatigue, adaptez les priorités. Ce n’est pas le moment de lancer des projets supplémentaires, mais plutôt d’aider à clarifier et prioriser.
  • Encourager l’autonomie. Déléguez une tâche avec un cadre clair, mais laissez l’équipe proposer ses solutions. Restez disponible pour guider si besoin, sans prendre le contrôle.
  • Prenez le temps de reconnaître les efforts. Un simple « Bravo pour ton engagement sur ce dossier ! » peut transformer l’énergie de quelqu’un.

Adopter une posture d’observateur

Face à une situation complexe, le réflexe naturel est souvent de vouloir agir immédiatement, donner une réponse, ou proposer une solution. Mais est-ce toujours la meilleure approche ? Pas forcément. 

Un bon manager sait aussi s’arrêter, observer, et réfléchir avant d’agir. Il ne s’agit pas de choisir entre l’action et l’inaction, mais de trouver un équilibre subtil. 

Être observateur, c’est savoir poser les bonnes questions sans orienter les réponses, prendre le temps d’écouter attentivement les dynamiques internes sans jugement : pourquoi cette tension surgit-elle ? Quels sont les signaux faibles qu’on pourrait manquer dans le feu de l’action ? C’est en analysant ces éléments qu’un manager peut (mieux) comprendre les besoins réels des collaborateurs et adapter ses décisions.

Comment préparer l’après-crise ?

Les pilotes de ligne s’entraînent avec des simulateurs qui recréent des conditions extrêmes : fortes turbulences, pannes moteurs… et bien plus encore. Et heureusement, car en cas d’urgence, leur maîtrise peut littéralement sauver des vies. L’objectif : affûter leurs réflexes, renforcer leurs compétences et être prêts à mieux gérer l’imprévu, quoi qu’il arrive.

Et si on voyait la crise comme ce simulateur ? Une situation difficile, certes, mais aussi une occasion d’apprendre, de se perfectionner et de renforcer vos pratiques pour naviguer avec plus de maîtrise à l’avenir.

Prenez un moment pour réfléchir : qu’avez-vous appris en pleine tempête ? Peut-être avez-vous développé des compétences inattendues, comme la capacité à prioriser sous pression, réorganiser vos activités rapidement ou instaurer une communication claire malgré la distance. Ces enseignements permettent de mieux comprendre, voire de mieux repenser l’organisation de vos activités.

Anticiper l’après-crise, ce n’est pas seulement pour ignorer ce qui se passe aujourd’hui, mais pour commencer à bâtir des bases plus solides. 

En réévaluant chaque fonction et en prenant du recul sur les activités réalisées à distance, vous préparez vos équipes à affronter les besoins de demain avec (un peu plus de) sérénité.

Se faire accompagner pour anticiper et manager en période de crise

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D’ailleurs d’après le cabinet de recrutement Roberts Walters 70 % des entreprises ayant un plan de gestion de crise en place réussissent à reprendre leurs activités dans un délai d'un mois.

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