Vecteur essentiel d’épanouissement des collaborateurs, boost pour la marque employeur, levier de fidélisation puissant… on ne compte plus les vertus du bien-être au travail. Quand les entreprises tiennent leurs promesses…
Garant d’un environnement sain et bienveillant, ce nouveau critère est devenu - en l'espace d'un an - plus sexy qu’un Happiness Manager ou qu'un beau pactole pour attirer et fidéliser des candidats qui ne veulent plus avoir à choisir entre salaire et considération. Qu'on se le dise : bien-être is the new bonheur au travail !
Le bien-être, nouveau dada des salariés
Fini le temps où performance était forcément synonyme de souffrance. Pour attirer, et surtout fidéliser, des collaborateurs de plus en plus volages - les salariés en startups restent en poste en moyenne 18 mois - les entreprises commencent à opérer un virage à 180°, et surfent tant bien que mal sur le nuancier parfois compliqué du sens, du bonheur, de l’épanouissement, du plaisir et du bien-être. Sans toujours bien faire la différence.
Si le bonheur semble une promesse de singe impossible à tenir (le bonheur, ça dépend globalement de soi), le bien-être au travail, lui, peut être cultivé très concrètement par l'entreprise ! Loin des effets mirages type taille des locaux ou salle de micro siestes, il repose sur un vrai management et une bonne culture interne, sur le respect, la transparence, sur des process identifiés mais souples selon les circonstances, du feedback constructif sans mauvais retour de boomerang… Toutes choses que les entreprises peuvent mettre en place et qui doivent infuser en top down, depuis le CODIR jusqu'à l'alternant.
Mais c’est quoi le bien-être au travail ?
Le bien-être au travail, c’est un principe juridique et managérial régi par le code du travail (article L4121-1), qui stipule que l’entreprise est dans l’obligation légale de veiller à la qualité de vie au travail de ses salariés - la fameuse QVT ! - tant sur le plan de la santé (mentale) que sur l’environnement. Un gros challenge à relever pour les entreprises qui misent souvent sur le deuxième plutôt que le premier.
L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) définit le bien-être au travail comme « un état d'esprit caractérisé par une harmonie satisfaisante entre d'un côté les aptitudes, les besoins et les aspirations du travailleur, et de l'autre les contraintes et les possibilités du milieu de travail ».
On l’a compris, il ne s’agit pas de veiller à ce qu’il y ait toujours des bonbons sur les tables ou une sortie prévue à Disneyland Paris… Le bien-être quotidien des salariés, c'est d'abord une bonne anticipation des besoins et de l’anxiété, ainsi qu'un management ad hoc.
Le bien-être au travail, c’est d’abord la santé
L'épuisement professionnel ne touche pas que les bourreaux de travail, les perfectionnistes ou les tatillons.
Aujourd’hui, 1 Français sur 10 se dit en détresse psychologique au travail, et un quart des travailleurs américains sont passés par la case burn out… Au cours des dix dernières années, les salariés (et les DRH) ont bien compris que n’importe quel collaborateur pouvait tôt ou tard être concerné par ce fléau et subir des conséquences physiques et psychiques à long terme du stress professionnel (problèmes de sommeil, anxiété, hypertension, voire problèmes cardiaques ou respiratoires).
Conscientes désormais qu'il faut sauver le soldat Ryan avant son burn out (il est rarissime que des collaborateurs reviennent dans leur entreprise d'origine après un burn out long), les RH commencent à sortir l’artillerie lourde, à installer une qualité de vie au travail au quotidien, moins cosmétique qu'un baby-foot, et une détection en amont des signes avant-coureurs de l'épuisement professionnel. En témoigne l’explosion des offres de formations managériales à la prévention du burn out. Et le nombre croissant d'entreprises qui se renseignent sur le stress professionnel, en comprennent les mécanismes, forment leurs managers, et mettent en place de vrais warnings.
Quels sont les leviers du bien être au travail ?
Le secret des mariages qui durent (bon ok, on n’est pas sûrs à 100%), écouter et répondre aux besoins de “son partenaire”, afin de maintenir la qualité de la relation au fil de l'eau.
Pour instaurer durablement le bien-être des salariés, c’est pareil ! Même avec un très bon salaire, un collaborateur aura besoin de considération, d’équilibre vie pro-vie perso, de bienveillance dans les échanges, de liberté et de créativité dans son poste, de confiance, de sécurité.
Le bien-être, c’est les autres
Finalement, ce sont eux qui nous manquent le plus au moment de partir : les collègues !
Quand on interroge les salariés, 65% considèrent qu’avoir de bonnes relations avec ses collaborateurs et/ou un collectif est essentiel pour se sentir bien au travail (sondages de l’ISSP). À l’inverse, de mauvaises relations impactent négativement le bien-être des salariés.
Alors, comment satisfaire ce besoin social primordial ?
- Structurer une bonne relation manager / managé. Dès la phase de recrutement, le fit joue un rôle important dans le futur bien-être des collaborateurs. Ressentir ce petit plus avant d’embaucher quelqu’un, ou faire en sorte que celui-ci s’installe dans la relation à venir, va permettre au managé de travailler en confiance et transparence. Cette sérénité, et la complicité qui peut en découler, favorise le bien-être mais aussi la qualité des échanges et donc du travail.
- Feedback is a gift. A condition toutefois de pratiquer une écoute active et d'être dans une posture bienveillante et ouverte, que ce soit en one to one ou dans l’équipe en général...
- Développer à l’échelle de la startup un collectif et une culture interne de bienveillance, afin de toujours fluidifier les relations. Cette culture, vécue au quotidien, doit être régulièrement relancée, lors des séminaires de groupe et d'équipes, lors du travail commun sur les valeurs de la boite, afin de continuer à infuser le collectif entier, souvent croissant.
Développement de soi : se sentir valorisé et avoir envie de grandir avec son entreprise
Les entreprises qui misent davantage sur les leviers du développement et de l’aspiration rendent leurs collaborateurs plus heureux que celles qui s’en tiennent aux leviers primaires (environnement et conditions de travail).
La motivation et la créativité des équipes sont deux résultantes du bien-être des salariés. Reconnaître et valoriser le travail de chacun offre un ego boost indispensable pour l’estime de soi. Pas besoin de noyer vos collègues sous une avalanche de compliments à chaque tâche effectuée. Reconnaître et valoriser le travail de chacun, cela passe surtout par un traitement équitable, une charge de travail raisonnable, le développement de l’autonomie et de la prise de risque.
Pour faire émerger une intelligence collective bénéfique à l’épanouissement, le collaborateur doit avoir les clés et l'accompagnement nécéssaire pour pouvoir grandir avec son entreprise. Quand on ne met pas à disposition des projets suffisamment stimulants, un accès à des formations ou encore la chance de bénéficier de tutorat ou mentoring, l’ennui professionnel pointe rapidement le bout de son nez.
Le Graal du bien-être ? Le dernier et le plus fort levier du bien-être au travail est celui qui s’attèle à des valeurs encore plus profondes comme l’alignement entre vos aspirations et celles de l’entreprise. C’est devenu un mantra qu’on s’acharne à répéter. Connaître ses drivers est la garantie de s’épanouir dans son entreprise. En développant un environnement agile et flexible, on permet à chacun d’exprimer son plein potentiel.
Bien être au travail : gros boost pour la marque employeur
Sur un marché de l’emploi en pleine tension, les entreprises sortent le grand jeu pour assurer à leurs salariés un meilleur équilibre vie pro - vie perso : semaine de 4 jours, vacances illimitées, télétravail ou full remote… Le mot d’ordre, désormais, c'est fle-xi-bi-li-té. Vecteur d’équilibre vie pro - vie perso.
Employés heureux, entreprise heureuse ?
Avec une marque employeur devenue incontournable dans la stratégie de recrutement, le bien-être - cité par les candidats comme un critère clé dans le choix d’une entreprise - occupe désormais le devant de la scène pour les CEO et DRH, soucieux de leurs enjeux de croissance.
Il ne s’agit plus d’assurer un vague bien-être washing sur les réseaux sociaux ! Depuis les révélations du compte @Balancetastartup sur Instagram en 2021, les candidats sont passés maîtres dans l'art de décrypter l’écart entre la communication de l’entreprise et la réalité du terrain. Les startups ont compris qu'elles ne pourront pas faire l'économie d'une véritable mue de leurs pratiques managériales ni d'un alignement de la culture interne avec le vécu des salariés.
Objectif : rendre les employés plus épanouis et capables de communiquer au mieux entre eux pour être plus productifs, plus engagés, plus motivés, plus loyaux… et aussi d’en faire des ambassadeurs naturels de la marque revendiquant haut et fort sur les réseaux que LEUR boîte est la meilleure.
La quête du bonheur au travail est une promesse dont les leviers à activer sont délillusionnels et assez éloignés de ce qui est réellement viable pour une entreprise et ses collaborateurs. Quant au bien-être, il s’agit d’un état beaucoup plus atteignable en infusant une culture d’entreprise bienveillante et transparente. Pour se faire, formons les managers à faire grandir leurs managés.
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